Mot du porte-parole 2024

Quand on m’a demandé d’être le porte-parole de l’édition 2024 de la Fête de la lecture et du livre jeunesse de Longueuil, je n’ai pas hésité une seule seconde. C’est mon cœur d’enfant qui a répondu oui en premier.

Je suis très fier de me retrouver devant vous aujourd’hui et je dois dire que pour moi, c’est la suite logique de mon parcours. Bien avant de porter fièrement un certain nœud papillon, des souliers neufs et de beaux vestons, de faire l’école de théâtre et de parcourir le Québec avec des spectacles qui, je l’espère, auront éveillé l’imaginaire des enfants de notre belle province, le petit garçon que j’étais a d’abord parcouru les pages de nombreux romans jeunesse qui ont éveillé mon imaginaire à moi.

Je me souviens encore du premier livre de grand que mes parents m’ont offert. J’ai à peine 7 ans, je suis en pyjama, bien emmitouflé dans mon lit, quand mes parents passent la porte, un immense sourire aux lèvres, avant de dévoiler ce qui se cache derrière leur dos. C’est le livre Nazaire et les mousquetaires, écrit par Jasmine Dubé. Mon tout premier livre pas d’images ?! Pour moi ? Quoi ? Je suis assez grand pour le lire tout seul ?? Quel cadeau inestimable.

C’était mon premier livre du genre, mais certainement pas le dernier. Parce qu’à partir de ce moment-là, les nombreuses visites dans les salons du livre sont devenues des moments aussi précieux et magiques que les fêtes de Noël. Je me revois en famille, avec mes grosses bottes d’hiver, en train de parcourir les kiosques des différentes maisons d’édition. Je me rappelle les montagnes de livres neufs, l’odeur du papier frais, mes bras chargés d’aventures, mais surtout, mon cœur excité de pouvoir enfin rencontrer les auteurs de mes romans préférés. Devant moi, en chair et en os.

Si leurs histoires prennent leur envol dans nos têtes et nos cœurs, les rencontrer nous fait voir une tout autre dimension. Quand on réalise qu’il y a quelqu’un derrière ce que raconte ce simple objet qu’est un livre, qu’on découvre le vrai magicien d’Oz derrière son rideau, c’est un univers de possibles qui se dévoile. Pour un enfant, cette rencontre est merveilleuse. Elle a le potentiel de lui apprendre que cet univers lui appartient désormais.

Jean-François Pronovost

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